Lombri ou Vermi compostage

Lombricompostage et compostage, quelle différence?

LOMBRICOMPOSTAGE ET COMPOSTAGE : QUELLES DIFFÉRENCES ?
 

La saisonnalité
Compostage et lombricompostage se pratiquent tout au long de l’année. Cependant, durant
l’hiver, le processus de compostage sera nettement plus lent, et si l’hiver est très rigoureux,
la glace empêchera les micro-organismes du sol et les vers de compost de venir travailler : le
système se ralentit et les déchets ne sont plus décomposés.
Le processus de lombricompostage lui, pratiqué en intérieur, ne connaît pas les saisons !

Le lombricompostage, un travail à froid
A froid ? Cela signifie qu’il n’y a pas de phase thermophile qui engendrerait une montée en
température (cf compostage). À l’intérieur d’un lombricomposteur d’appartement, la
température est ambiante et garde une relative stabilité grâce aux plateaux superposés de
faible hauteur (20cm de haut maximum), évitant ainsi les montées de chaleur (dans le cas
d’un compostage standard, des hausses à 70°C peuvent être mesurées dans les tas de
compost). De plus, nos amis les vers ne dégagent pas de méthane ! Ils ne sont donc pas
comparables aux vaches. Mais pas de phase thermophile ne veut pas dire que les
pathogènes ne peuvent être détruits. En effet, les vers réduisent les risques bactériologiques
et les maladies grâce à l’activité microbienne de leur intestin !!

Le lombricompostage est sans odeur !
Compostage et lombricompostage ne sentent pas mauvais. Dans un lombricomposteur
d’appartement, ce sont les vers qui grâce aux enzymes contenus dans leur intestin,
suppriment l’odeur de décomposition des déchets en les digérant. Leurs déplacements
incessants apportent l’oxygène nécessaire à l’aération du lombricompost et évitent le
développement de nouvelles bactéries (appelées aussi anaérobies). Ce sont elles qui
sentent mauvais !
La seule odeur associée à un lombricomposteur d’appartement est cette délicieuse senteur
d’humus que l’on sent lors de promenades dans les sous-bois… humm !

Un lombricomposteur, c’est plus rapide…
Les vers de compost sont fabuleux : ils mangent près de leur propre poids par jour et ne
dorment jamais, travaillant au service de la nature 24/24 ! Avec eux, la dégradation des
déchets organiques est bien plus rapide qu’avec le compostage traditionnel, où les matières
se décomposent sur une période de 6 à 12 mois. Les vers stimulent aussi la population
microbienne, ce qui accélère encore plus la transformation des résidus organiques.
Température contrôlée, oxygène, humidité régulée, nourriture équilibrée (déchets frais +
carton) et absence de prédateurs font de nos lombricomposteurs un véritable paradis sur
terre pour nos amis les vers !

Le lombricompost, plus riche que le compost !
Le lombricompost est le meilleur amendement organique, naturel et biodynamique : issu de
la digestion d’un animal vivant, il est stable et directement assimilable par les plantes,
contrairement au compost qui peut prendre plusieurs mois à se stabiliser. Le lombricompost
enrichit la terre et les sols plus vite que le compost grâce aux vers, bactéries et autres micros
et macros organismes. Ce sont les amis les plus fidèles des jardiniers et des plantes ! Les
vers de terre sont les champions de la fertilité des sols, ils transforment la matière organique
en humus. En effet, le lombricompost est un amendement qui enrichit généreusement la
terre en étant directement assimilable par les végétaux. Sans risque de brûlure des jeunes
pousses ou des racines, il peut s’utiliser pur ou mélangé avec de la terre ou du terreau, pour
le rempotage de ses plantes ou pour restructurer un sol appauvri.

… Et plus simple !
L’humidité sera régulée en fonction des apports que vous allez équilibrer (déchets frais +
carton). Le robinet, placé à la base du lombricomposteur, permet une collecte facile et rapide
de l’engrais liquide. Le système de plateaux superposés permet quant à lui une récolte
propre du lombricompost, celui prêt à utiliser se trouvant dans le premier plateau (celui du
bas). Quant au compost, sa récolte est souvent jugée plus difficile, même si certains modèles
de composteurs peuvent comporter des trappes de récupération dans leur partie inférieure,
peu pratiques malgré tout…

Interventions minimales
Le compostage traditionnel nécessite l’intervention humaine pour accélérer le processus de
dégradation : brassage et arrosage vont permettre à l’oxygène de circuler et aux micro et
macro-organismes de vivre, respirer et décomposer les matériaux et déchets organiques
apportés. Recycler ses déchets dans un lombricomposteur d’appartement ne nécessite par
contre ni arrosage ni retournement : les vers font tout le travail et c’est tant mieux, car il n’est
pas toujours agréable d’aller déposer ses déchets dans le compost du jardin l’hiver ou quand
il pleut… Il suffit de soulever le couvercle et de déposer ses déchets et son carton : les vers
feront le reste ! Pour la récolte aussi, c’est beaucoup plus simple ; A l’aide du robinet, les jus
se récupèrent très facilement, et grâce à ses plateaux de travail empilables, la récupération
du lombricompost se fait plus aisément !

Réduisez votre poubelle de moitié
Un lombricomposteur d’appartement contribue à la défense de l’environnement ! En
recyclant vous-même vos déchets quotidiens et votre carton, vous diminuez de 40 à 50 % le
volume moyen des poubelles ménagères : une façon simple d’éviter la prolifération
dispendieuse des usines de traitement des déchets.


« LE PRINCE LOMBRIC ET LA BELLE BACTÉRIE AU SOL DORMANT »
Derrière les lombrics on observe un système organisé, mutualiste et fonctionnel : la
drilosphère. C’est l’espace des vers et celui-ci fonctionne à la façon de la Belle au Bois
dormant qu’un Prince réveille. Dans le rôle des Belles : des micro-organismes (les bactéries),
capables de digérer une bonne partie de l’ensemble des éléments organiques naturels, mais
dans l’incapacité de se déplacer pendant très longtemps une fois cette nourriture
consommée. En effet, une fois toute cette nourriture ingurgitée, elles s’endorment
profondément et ne se réveilleront que plusieurs mois après…
Surviennent alors les Princes charmants, sous l’aspect insolite des invertébrés du sol,
annélidés et insectes. Problème : si ces derniers se déplacent fort bien, ils souffrent de ne
pas pouvoir digérer les débris dont ils se nourrissent ! Qu’à cela ne tienne, nos amies les
bactéries, ingérées par le Prince Lombric avec un peu d’eau, de terre, et mélangées à un
soupçon de mucus intestinal vont se réveiller et concourir à cette digestion !
Patrick Lavelle, Professeur à l’Université de Paris 6

Date de dernière mise à jour : 08/02/2023

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Prochaine réunion de travail

le mardi 11 juin 2024 à 19h00.

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4681 Hermalle s/Argenteau

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